Davantage de liberté pour les camping-caristes

Bonne nouvelle pour la communauté du caravanisme : le Parlement européen et les États membres de l’UE ont conclu un accord sur la réforme du permis de conduire, qui comporte une clause spécifique aux camping-cars. À l’avenir, les titulaires d’un permis de conduire de catégorie B pourront conduire des véhicules d’un PTAC allant jusqu’à 4,25 tonnes, un jalon clé pour le secteur et toutes les personnes qui circulent avec une maison sur roues.

Plus sûrs, plus respectueux de l’environnement... et plus lourds
Ces dernières années, les camping-cars modernes ont beaucoup évolué. S’ils ont gagné en sécurité et en respect de l’environnement, ce progrès a un prix : le poids des véhicules a augmenté. Les règles européennes en matière de normes de sécurité et de respect de l’environnement contribuent à faire passer bon nombre de modèles au-delà de la limite jusqu’à maintenant en vigueur de 3,5 tonnes. Avec la conversion prévue aux modes de propulsion alternatifs comme l’électrique ou l’hydrogène, cette tendance devrait encore s’accentuer à l’avenir. Pour de nombreux camping-caristes, cela implique de devoir passer le permis C1 pour pouvoir conduire un véhicule plus lourd, avec les coûts et la charge de travail que cela suppose.

L’engagement de longue date de caravaningsuisse
C’est précisément là qu’intervient la nouvelle règle, en faveur de laquelle caravaningsuisse s’engage depuis des années via l’association faîtière européenne European Caravan Federation (ECF). Les représentants de l’Allemagne et de la France, deux pays qui abritent de grands constructeurs de véhicules de loisirs, ont été de véritables moteurs dans ce processus. Cet engagement porte désormais ses fruits : à l’avenir, les titulaires d’un permis B pourront conduire des véhicules allant jusqu’à 4,25 tonnes, avec une limitation néanmoins, puisque chaque État membre est libre de décider si une formation spéciale ou un examen supplémentaire sera nécessaire. Les véhicules à mode de propulsion alternatif font exception : dans ce cas, aucune exigence supplémentaire ne s’applique à condition que le permis de conduire ait été obtenu depuis au moins deux ans.

Quelles implications pour la Suisse ?
Tandis que l’UE avance, il ne reste plus qu’à attendre de voir comme la Suisse va réagir. En 2022, le Conseil fédéral s’était déjà exprimé dans une prise de position sur la motion du conseiller national Franz Güter. À l’époque, le relèvement de la limite de poids à 4,25 tonnes avait été refusé, car cela aurait entraîné des problèmes aux frontières. Mais dans le même temps, le Conseil fédéral faisait une promesse : « Si l’UE devait par la suite relever à 4250 kg la limite de poids pour la catégorie B, le Conseil fédéral mettrait en discussion la même augmentation pour la catégorie B en Suisse, indépendamment du type de propulsion ». Pour les camping-caristes suisses, cela représenterait un grand pas en avant, tant en termes de flexibilité que de sécurité de planification lors de l’achat d’un véhicule.

Un pas vers l’avenir
Cette réforme envoie un signal clair : l’UE prend au sérieux les besoins de la communauté du caravanisme et crée des conditions propices au développement du secteur. Pour caravaningsuisse c’est une victoire qui vient récompenser des années de lobbying. Il ne reste plus qu’à la Suisse de suivre la même voie pour que les camping-caristes de notre pays puissent profiter de la même liberté que leurs voisins européens.

Plus de nouvelles sont publié dans le magazine AUTOCARAVANE, numéro 2/2025.