Aires de repos temporaires

Ce qui était encore impensable il y a peu s’est produit ces dernières semaines. Les cantons de Neuchâtel, de Glaris, d’Uri et du Jura ont rapidement créé des emplacements pour camping-cars. D’autres régions et communes ont soudainement reconnu que les camping-caristes représentaient un groupe cible attrayant en matière de tourisme.

Les campings restant fermés et les vacanciers n’ayant aucune possibilité de se rendre à l’étranger, de nombreux amateurs de camping-cars ont profité des avantages de leur véhicule autonome pour partir à la découverte de la Suisse. Sur de nombreux sites, des aubergistes ont constaté avec étonnement, à l’ouverture de leur restaurant, que plus de la moitié de leurs clients étaient des camping-caristes. Toutefois,  il y a également eu des cas de camping sauvage dans des espaces naturels protégés qui ont provoqué beaucoup d’émoi.

Tout à coup, de nombreux responsables touristiques suisses ont reconnu que la demande en emplacements pour camping-cars était élevée et qu’il existait de vraies opportunités de promouvoir les commerces locaux et l’infrastructure touristique. La mise en œuvre de ces projets très spontanés et parfois limités dans le temps a été facilitée par le fait qu’ils contribuaient à lutter contre le camping sauvage dans des régions protégées.

Le canton de Neuchâtel s’est montré particulièrement zélé : il a créé toute une série d’emplacements temporaires en plus des emplacements permanents qui existaient déjà et a élargi ainsi considérablement l’offre destinée aux amateurs de camping-cars. Quant au Jura, le canton voisin, il a fait part à la fin juin de son intention d’augmenter également ses capacités : « Quatre emplacements supplémentaires pour camping-cars ont été créés pour les mois de juillet et d’août. Cette offre vient compléter celle des places existantes. (…) Elles se trouvent à Delémont (à proximité du camping Grande Écluse qui en assure la gestion), à Porrentruy (à l’ouest du château, gérées par des paysans locaux), à Saignelégier (places de stationnement à proximité du manège et de la halle-cantine, gérées par le camping de Saignelégier) et à Saint-Ursanne (parking Thécla et le long de la rue de St-Hippolyte, gérées par Le Chandelier). Ces emplacements supplémentaires sont répartis stratégiquement sur le territoire cantonal, au cœur des lieux touristiques principaux et à proximité immédiate de restaurants, d’activités touristiques et de commerces locaux. »
Plus d'informations sur les régions du canton de Neuchâtel : www.j3l.ch

En Suisse centrale, le canton intérieur d’Uri s’est également engagé dans ce sens en élargissant très rapidement l’offre de trois campings avec neuf emplacements pour près de 65 camping-cars. Ce projet a été baptisé « TempCamp », un nom qui laisse clairement supposer que ces offres seront temporaires cet été.
Plus d'informations sur les régions du canton d’Uri :  www.uri.swiss

Avant la Pentecôte, le canton de Glaris avait déjà réagi à la demande importante des voyageurs en camping-car du pays en créant de nouveaux emplacements. Aujourd’hui, il propose, en plus de ces trois campings, six sites avec offres d’emplacements sur son site Internet
Plus d'informations sur les régions du canton de Glaris : (www.glarnerland.ch)

La plupart des fournisseurs souhaitent tirer un bilan à la fin de la saison estivale. Si ce dernier se révèle positif, que les offres sont utilisées et que le tourisme permet aux restaurants et aux prestataires des infrastructures touristiques telles que les remontées mécaniques de renflouer leurs caisses, on est en droit d’espérer que certaines de ces offres seront encore proposées l’été terminé. Il s’agirait alors là d’un succès durable.

de : Autocaravane, numéro 4/2020